RAVAD – communiqué de presse 24/05 – Unissons-nous pour l’abrogation de la Loi interdisant la reconnaissance de l’identité de genre des personnes transgenres et intersexuées à l’état civil en Hongrie

Certes les journées internationales ou mondiales décrétées par l’ONU sont dédiées à un thème particulier. Celle du 17 mai est consacrée à la lutte contre l’homophobie et la transphobie seulement voilà chaque jour qui passe nous contraint à combattre ces fléaux.

Notre engagement pour le respect des droits des personnes LGBTQI + est sans fin au regard de leurs violations dans de nombreux pays, notamment en Hongrie pays membre de l’Union Européenne depuis le 1er mai 2004.

Le 19 mai 2020, le Parlement hongrois a voté une loi interdisant la reconnaissance de l’identité de genre des personnes transgenres et intersexuées à l’état civil. La date choisie est une provocation de plus à l’égard de la communauté LGBTQI+ mondiale.

De nombreuses associations s’étaient saisies de ce sujet dans la phase préparatoire de la rédaction du projet de loi, ADHEOS, centre LGBT de Poitou-Charentes, membre du RAVAD, avait notamment alerté le ministère de l’Europe et des affaires étrangères dans un courrier du 20 avril.

Nous nous insurgeons contre une telle législation liberticide affirmant avec force notre solidarité avec les personnes transgenres et intersexuées hongroises.

Il est vrai que l’article XV de la loi fondamentale hongroise (constitution) adoptée le 18 avril par l’Assemblée nationale de Hongrie, entrée en vigueur le 1 er janvier 2012 ne mentionne pas comme critères discriminatoires l’orientation sexuelle et l’identité de genre comme l’a constaté le 5 avril 2018, le Comité des droits de l’homme des Nations unies.

Ledit article dispose : « Tous les hommes sont égaux devant la loi. Chacun possède la capacité juridique. La Hongrie garantit les droits fondamentaux de chacun sans aucune discrimination pour des motifs de race, couleur, sexe, handicap, langue, religion, opinion politique ou autre, origine nationale ou sociale, situation patrimoniale, naissance ou autre particularité quelconque. Les femmes et les hommes ont des droits égaux. La Hongrie prend des mesures spéciales pour favoriser la réalisation de l’égalité des chances. La Hongrie prend des mesures spéciales pour protéger les enfants, les femmes, les personnes âgées ou handicapées. »

Cette loi transphobe s’inscrit donc dans un projet politique du Premier Ministre Viktor Orbán attentatoire au respect des droits fondamentaux et en particulier des droits des personnes LGBTQI+.

Pour mémoire, la Cour Européenne des Droits de l’Homme avait estimé qu’il était porté atteinte au droit au respect de la vie privée de la personne (arrêts B. c. France du 25 mars 1992 (série A n° 232-C) quand il était interdit par un état le changement d’état civil d’une personne trans.

Selon le Professeur Regnier : « l’identité de genre est comprise comme faisant référence à l’expérience intime et personnelle de son genre profondément vécue par chacun, qu’elle corresponde ou non au sexe à la naissance ».

Avant même que cette loi ne soit votée, le Parlement européen avait d’ailleurs adopté une résolution le 12 septembre 2018 relative à une proposition invitant le Conseil à constater, conformément à l’article 7, paragraphe 1, du traité de l’Union européenne, l’existence d’un risque clair de violation grave par la Hongrie des valeurs sur lesquelles l’Union est fondée.

Ledit article peut permettre de suspendre certains droits inhérents à tout statut de membre de l’UE, voire même son droit de vote mais manifestement le Chef de gouvernement hongrois n’a que faire de ces menaces.

La Loi hongroise portant gravement atteinte à la dignité des personnes transgenres et intersexuées, nous nous joindrons à toutes actions ou pétitions visant à son abrogation.

Nous appelons le Conseil au regard du constat de toutes les violations aux valeurs de l’Union Européenne par le Gouvernement Hongrois à prendre des sanctions en application de l’article 7, paragraphe 1, du traité.

Soyons vigilant-e-s et uni-e-s. 

Pour le RAVAD,
Maître Jean-Bernard GEOFFROY
Avocat Président
06 07 60 67 42

échange KACHORÉ-ONG et RAVAD

Suite à des problèmes techniques, l’échange entre les associations KACHORÉ-ONG du Bénin et le RAVAD de France est reporté au jeudi 21 mai, 10h FR, 11h BN.

RAVAD – Communiqué de presse 17/05 – SOLIDARITE AVEC LES PERSONNNES LGBTQI+ PERSECUTEES AU NICARAGUA ET DANS LE MONDE

L’ONG Nicaraguayenne RDS  (réseau pour le développement durable) et l’ONG française RAVAD (réseau d’assistance et d’accompagnement des victimes de discrimination et d’agression à raison de l’orientation sexuelle, l’état de santé et l’identité de genre) s’associent,  à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie,  pour affirmer que la lutte contre le Coronavirus ne peut estomper la nécessité de respecter les principes des droits humains, en particulier des droits des personnes LGBTQI+.

Les personnes LGBTQI+ sont encore pourchassées, persécutées, condamnées à des peines de prison dans cinquante-huit pays et à la peine de mort dans treize autres même si nous devons nous féliciter de la dépénalisation de l’homosexualité en Inde par un arrêt de la Cour suprême ayant jugé illégal un article de Loi condamnant les relations sexuelles entre personnes de même sexe et au Botswana par une décision de justice en date du 11 juin 2019.

Certes l’assemblée générale de l’ONU en 2008 avait adopté une déclaration pour la dépénalisation de l’homosexualité présentée par 66 états.

Le conseil des droits de l’homme de l’ONU le 17 JUIN 2011 avait adopté une résolution pour promouvoir l’égalité des individus sans distinction de leur orientation sexuelle et le 4 OCTOBRE 2017 avait approuvé à une large majorité une résolution condamnant l’utilisation de la peine de mort de manière discriminatoire punissant notamment « les relations entre personnes du même sexe ».

Force est de constater que cette organisation internationale est composée d’Etats dont la souveraineté ne peut être remise en cause, la charte leur imposant « des obligations » qu’ils ont souscrites en la ratifiant. Le principe de souveraineté peut manifestement constituer un empêchement à une action commune en faveur du respect des droits humains. Dans ces conditions le multilatéralisme prouve ses limites.

En mars 2019, La Commission interaméricaine des Droits humains (CIDH) a ajouté le Nicaragua à sa liste noire des états, en raison du non-respect des Droits humains, de l’usage disproportionné de la force avec laquelle le gouvernement a réprimé les manifestations citoyennes qui ont commencé en avril 2018 contre la réforme unilatérale de la sécurité sociale. Plus de 350 personnes ont été tuées et, à ce jour, plus de 100 000 nicaraguayens ont émigré en quête d’un refuge dans près de 20 pays, fuyant le harcèlement, la persécution et la protection de leur vie, y compris de nombreuses personnes LGBTQI+. Il a été démontré que plus l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre sont visibles, plus les mauvais traitements sont importants. Près de 13% des 80 000 exilés nicaraguayens au Costa Rica ont été victimes de violences LGBT. En exil, la xénophobie s’ajoute à l’homophobie et de nombreuses personnes LGBTQI+ signalent des abus sur le lieu de travail et dans l’accès au logement, comme alternative l’exercice du travail du sexe pour la survie a augmenté. Les taux d’infection par VIH ont augmenté chez les jeunes nicaraguayens exilés au Costa Rica.

Alors qu’au Nicaragua, les dirigeant.e.s LGBTQI+ sont confrontés à des restrictions sur l’exercice de leurs activités, depuis 2019, le droit de commémorer la Journée de la fierté avec la marche traditionnelle a été refusé. Il est interdit aux organismes non gouvernementaux d’exercer des activités en matière de Droits humains. Parmi les prisonnier·e·s politiques, figurent des personnes LGBTQI+, principalement des femmes transgenres, lesbiennes et gays. Ils·Elles sont harcelé·e·s chez eux, menaçant leurs proches. Avec la crise du COVID-19, les agressions verbales et physiques rencontrées par les personnes LGBTQI+ au Nicaragua se multiplient.

70% de la population occupée se trouve dans le secteur informel, et le Gouvernement a décidé de ne pas se conformer aux recommandations émises par l’OMS et a par ailleurs encouragé près de 2500 activités de masse à travers le pays plutôt que d’installer la « quarantaine ». Le nombre élevé des discriminations dont sont victimes les personnes LGBTQI+ leur imposent un travail précaire comme seule alternative et l’impact économique ne sera pas attendu. C’est un paysage sombre.

Les personnes LGBTQI+ sont victimes d’agressions à raison de leur orientation sexuelle. 13% des 80 000 exilé·e·s nicaragyaen·ne·s au Costa Rica ont souffert de violences LGBTPhobes.

Le RAVAD et le RDS appellent à une dépénalisation universelle effective de l’homosexualité et demandent aux états démocratiques garantissant les droits humains d’imposer dans leurs relations bilatérales le respect des Droits des personnes LGBTQI+. La multiplicité des cultures ne contredit pas l’exigence de l’universalité des droits fondamentaux.

Jean-Bernard GEOFFROY José IGNACIO LOPEZ
Président du RAVAD
Paris
FRANCE
06 07 60 67 42
Président du RDS
Managua
NICARAGUA

 

RAVAD – Communiqué de presse 17/05 – SOLIDARIDAD CON LAS PERSONAS LGBTQI+ PERSEGUIDAS EN NICARAGUA Y EN EL MUNDO

La ONG nicaragüense RDS  (Red de Desarrollo Sostenible) y la ONG francesa RAVAD (Red de Asistencia y Acompañamiento a las Víctimas de Discriminación y Agresión con motivo de la orientación sexual, el estado de salud y la identidad de género) se asocian con ocasión de la jornada mundial de lucha contra la homofobia y la transfobia, para afirmar que la lucha contra el Coronavirus no puede frenar la necesidad de respetar los principios de los derechos humanos, en particular los derechos de personas LGBTQI+.

Las personas LGBTQI+ están aún perseguidas, condenadas a penas de cárcel en cincuenta y ocho países y a la pena de muerte en otros trece aunque debemos felicitarnos por la despenalización de la homosexualidad en la India por un decreto del Tribunal supremo, habiendo éste juzgado ilegal un artículo de Ley que condena las relaciones sexuales entre personas del mismo sexo y en Botsuana por una decisión de justicia con fecha del 11 de junio del 2019.
Es cierto que la Asamblea General de la ONU en el 2008 había adoptado una declaración para la despenalización de la homosexualidad presentada por 66 estados.

El Consejo de los Derechos Humanos de la ONU el 17 de junio del 2011 había adoptado una resolución para promover la igualdad de los individuos sin distinción de su orientación sexual y el 4 de octubre del 2017 había aprobado con una gran mayoría una resolución que condenaba el uso de la pena de muerte de manera discriminatoria que castigaba especialmente «las relaciones entre personas del mismo sexo».

Queda evidente que esta organización internacional está compuesta de Estados de los cuales la soberanía no puede ser cuestionada, los compromisos les imponen «obligaciones» que no están suscritas ratificándolas. El principio de soberanía puede constituir manifiestamente un impedimento a una acción común en favor del respeto de los derechos humanos. En estas condiciones el multilateralismo prueba sus límites.

En marzo del 2019, la Comisión Interamericana de los Derechos Humanos (CIDH) ha añadido a Nicaragua a su lista negra de Estados, debido a la falta de respeto de los Derechos Humanos, al uso desproporcionado de la fuerza con que el Gobierno reprimió las protestas ciudadanas que iniciaron en abril 2018 contra la reforma unilateral de la seguridad social. Más de 350 personas fueron asesinadas y a la fecha más de 100 mil nicaragüenses han emigrado buscando refugio en casi 20 países, huyendo del acoso, la persecución y para proteger su vida, entre ellas muchas personas LGBTQI+. Se ha demostrado que mientras más visible es la orientación sexual, identidad de género o expresión de género, es mayor el mal trato. Cerca del 13% de las 80 mil personas exiliadas nicaragüenses en Costa Rica han sufrido violencias LGTBFobias. En el exilio, a la homofobia se suma la xenofobia y muchas personas LGBTIQ+ denuncian abusos en el lugar de trabajo y en el acceso a vivienda, como alternativa ha aumentado el ejercicio del trabajo sexual por sobrevivencia. Las tasas de infección de VIH han aumentado entre la juventud nicaragüense exiliada en Costa Rica.
Mientras en Nicaragua, el liderazgo LGBTIQ+ se enfrenta a restricciones para el ejercicio de sus actividades, desde el 2019 se ha denegado el derecho a conmemorar el día del Orgullo con la tradicional marcha. A los organismos no gubernamentales se les prohíbe realizar actividades de promoción de los Derechos Humanos. Entre los presos políticos figuran personas LGBTIQ+, principalmente mujeres transgéneros, lesbianas y gay. Se les acosa en sus hogares, amenazando a sus familiares. Con el COVID-19, las adversidades que enfrentan las personas LGBTIQ+ en Nicaragua se multiplican. En Nicaragua el 70% de la población ocupada se encuentra en el sector informal, y el Gobierno ha decidido no cumplir las recomendaciones emitidas por la OMS y por lo contrario ha promovido cerca de 2500 actividades masivas en todo el país en lugar de instalar la cuarentena. Los altos niveles de discriminación que viven las personas LGBTIQ+ les imponen como única alternativa el trabajo informal y el impacto económico no se hará esperar. Es un panorama desolador.

Las personas LGBT QI+ son víctimas de agresiones con razón de su orientación sexual. 13% de los 80 000 exiliados nicaragüenses en Costa Rica han sufrido violencias.

El RAVAD y el RDS llaman a una despenalización universal efectiva de la homosexualidad y piden a los Estados democráticos que garanticen los derechos humanos que impongan en sus relaciones bilaterales el respeto de los Derechos de personas LGBT QI+. La multiplicidad de las culturas no contradice la exigencia de la universalidad de los derechos fundamentales.

Jean-Bernard GEOFFROY José IGNACIO LOPEZ
Président du RAVAD
Paris
FRANCE
06 07 60 67 42
Président du RDS
Managua
NICARAGUA

 

Journée Mondiale de lutte contre l’Homophobie et la Transphobie (IDAHOT) 2020 – échange avec Kachoré-ONG du Bénin

A l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre l’Homophobie et la Transphobie (IDAHOT),

les associations KACHORÉ-ONG du Bénin et le RAVAD de France auront un échange à 14h (FR et BN) par vidéo pour réaffirmer la nécessaire solidarité internationale pour lutter contre les LGBTphobies et promouvoir les droits des personnes LGBTQI+.

Jean-Bernard GEOFFROY Romain DANGBAME
Président du RAVAD
Paris
FRANCE
Président de Kachore-ONG
Abomey-Calavi
BENIN

 

RAVAD – Communiqué de presse 10/05 – LE 13 MAI 2005 : CREATION DU RAVAD, 15 ANS DE LUTTE CONTRE LES LGBTPHOBIES.

Le 15 octobre 2004, un certain nombre d’ONG se réunissaient afin de préparer la création de notre association qui dans l’esprit des participant·e·s devait avoir pour objet la mise en place d’ « un réseau identifiable, auquel les victimes pourraient tout naturellement s’adresser. »

Cette volonté partait du constat suivant : « En France, nombreux·ses sont les lesbiennes, les gays, les bisexuel·e·s, les personnes trans qui vivent des situations de discrimination au logement, sur leur lieu de travail et qui peuvent être victimes d’actes de violence à caractère homophobe, lesbophobe, biphobe et transphobe. »

Le vendredi 13 mai 2005, une Assemblée Générale constituante composée de treize associations décida de la création du RAVAD, à quelques jours de la Journée Internationale de Lutte contre l’Homophobie et la Transphobie.

Notre ONG s’inscrit dans l’histoire du mouvement interassociatif LGBTQI+, avec l’exigence d’une démarche collective et non-concurrentielle, se référant notamment à l’article 20 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948 : « Toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques » et à l’article 11 de la Convention européenne des droits de l’homme du 4 novembre 1950 : « Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association… »

La vie démocratique de notre pays repose non seulement sur le suffrage universel qui confère leur légitimité à nos représentant·e·s élu·e·s mais aussi sur les corps intermédiaires que sont les syndicats et les associations.

Les corps intermédiaires sont des « anticorps » contre de possibles dérives autoritaires.

Nous agissons pour la promotion de l’égalité des droits et par voie de conséquence pour la reconnaissance des droits des personnes LGBTQI+ tout en accompagnant les victimes de discrimination et d’agression à raison de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre et de l’état de santé.

La représentativité du RAVAD trouve sa source dans celle des ONG membres actuellement au nombre de 39 qui inscrivent leurs actions en métropole et dans les territoires et départements ultramarins ; nous nous devons de saluer leur travail étant au plus près des victimes.

Y compris pendant cette période de confinement, nous avons accompagné, soit par des conseils ou une assistance dans le cadre de procédure judiciaire, des victimes qui nous saisissent suite à des discriminations ou des agressions LGBTphobes. Nous les remercions pour la confiance qu’elles nous témoignent.

Nous agissons pour la promotion de l’égalité des droits comme mentionnée ci-dessus en lien avec les pouvoirs publics. Par exemple le 7 septembre 2012, nous étions reçus avec d’autres ONG par Mme Christiane Taubira, Ministre de la Justice, et par Mme Dominique Bertinotti, Ministre déléguée chargée de la Famille au sujet du projet de loi « ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe ».

Enfin il n’est pas de bénévolat efficace sans la compétence acquise par l’expérience et la formation. Chaque année, le RAVAD organise une formation annuelle à l’attention des référent·e·s victimes, subventionnée par la DILCRAH.

Nous mettons notre expertise à la disposition de celles et ceux qui nous sollicitent. Le 29 mai 2019, je participais en tant qu’intervenant à la formation organisée par l’Ecole Nationale de la Magistrature (ENM) sur le thème « le traitement judiciaire des discours et crimes de haine ».

Quinze années après la création du réseau, nous devons nous rendre à l’évidence que si les mentalités ont évolué dans notre pays en faveur de la reconnaissance des droits des personnes LGBTQI+, les discours et agressions LGBTphobes n’ont pas cessé, voire même augmenté.

Responsables associatifs, avocat·e·s, militant·e·s, nous restons mobilisé·e·s.

Que toutes et tous soient remercié·e·s pour leur compétence et leur dévouement.

Soyons vigilant-e-s et uni-e-s.

Pour le RAVAD,
Maître Jean-Bernard GEOFFROY
Avocat Président
06 07 60 67 42

 

RAVAD – communiqué de presse 03/05 – LUTTONS CONTRE LES DISCRIMINATIONS LGBT-PHOBES AU TRAVAIL, Y COMPRIS PENDANT LA PERIODE « DE DECONFINEMENT PROGRESSIVE »

24h après le 1er mai célébrant la journée internationale du travail, nous avons été informé de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 24 juillet, nous incitant plus que jamais à veiller au respect et à la protection des droits humains..

La lutte nécessaire contre la pandémie ne saurait éclipser nos droits fondamentaux, les principes d’égalité des droits et de non-discrimination à raison de critères prohibés.

À cet égard, la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme), soulignait que la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle est aussi grave que la discrimination fondée sur l’ « origine« , affaire Smith et Grady contre Royaume-Uni (Requêtes n° 33985/96 et 33986/96), arrêt du 27 septembre 1999.

À compter du 11 mai 2020, les salarié·e·s vont reprendre progressivement leur activité professionnelle, rappelons notre mobilisation au service de la cause des personnes LGBTQI+ dans le monde du travail.

En 2012, La Fédération nationale de l’Autre Cercle avait créé la Charte d’Engagement LGBT+ pour promouvoir  » des changements concrets des cultures, des organisations et des pratiques [pouvant] faire progresser les questions relatives à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre dans un contexte professionnel. » Neuf furent signées le 7 janvier 2013. Chaque année de nouvelles chartes le sont.

Le 3 juin 2016, le RAVAD et la CFDT signaient une convention afin d’imposer d’une part, l’égalité des Droits, le respect de la dignité, et d’autre part, de lutter contre toute forme d’exclusion, d’inégalité et de discrimination en lien avec l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’état de santé, dans l’entreprise privée et le secteur public.

Le combat n’est pas arrivé à son terme, au regard des nombreux signalements qui nous sont rapportés par des victimes de situations discriminatoires au travail. Il existe bel et bien une culture de la discrimination.

Par exemple, n’a-t-il pas été fait reproche à un responsable d’une entreprise d’avoir évoqué son orientation sexuelle au cours d’une conversation avec ses collègues déclenchant une procédure disciplinaire !

Entre la bienveillance méprisante et la haine impulsive, virulente de ses supérieurs hiérarchiques et/ou de ses collègues, le·la salarié·e confronté·e à des situations souvent inextricables doit pouvoir être accompagné·e par des syndicalistes, des avocat·e·s ou des ONG afin de faire valoir ses droits et sa dignité si nécessaire devant les Conseils des prud’hommes.

Les pratiques discriminatoires peuvent être mises en oeuvre non seulement après la signature d’un contrat de travail mais aussi dans la phase de recrutement. A cette étape, il est avéré que les éléments de faits à produire devant un conseil de prud’homme sont souvent difficiles à réunir.

Parallèlement à des textes protecteurs des droits, il en est d’autres intrinsèquement discriminatoires qui interdisent le recrutement dans les forces armées de candidat·e.s séropositif·ve.s au VIH.

Les personnes vivant avec le VIH peuvent, réglementairement, être considérées comme « inaptes au travail » ou « inaptes au terrain » pour divers métiers dont la gendarmerie, l’armée, les pompiers… comme le dénonçait AIDES dans son rapport intitulé Discriminations 2018.

Par exemple, il y aurait lieu d’abroger l’arrêté du 17 mai 2013 fixant les conditions d’aptitudes médicales des sapeurs-pompiers en son article 2 qui fait référence au SIGYCOP (profil médical permettant de déterminer l’aptitude ) fixant une inaptitude à raison de la séropositivité au VIH.

En quoi le VIH pourrait affecter l’aptitude à exercer de telles missions !

Militons pour le respect des droits des personnes LGBTQI+,
Militons pour le respect des droits des personnes séropositives au VIH. 

Nous exprimons à nouveau notre solidarité envers tous les personnels soignants, de la grande distribution, les ripeurs·euses, les chauffeurs·euses pour le travail admirable qu’ils·elles accomplissent durant cette période.

Soyons vigilant-e-s et uni-e-s.

Pour le RAVAD,
Maître Jean-Bernard GEOFFROY
Avocat Président
06 07 60 67 42