Je suis victime d’une discrimination/agression homophobe, transphobe ou sérophobe

Pour nous contacter :

Tél. : 06 17 55 17 55

(actuellement un transfert est fait sur le numéro de Me Geoffroy Tél. : 06 07 60 67 42.
N’hésitez pas à laisser un message ou un SMS s’il n’est pas répondu à votre appel
ou vous pouvez envoyer directement un email à l’adresse ci-dessous)

Email : urgence@ravad.org

De toute manière tout appel doit être confirmé par un email pour que votre dossier soit traité.

Maître Jean-Bernard Geoffroy

Tél. : 06 07 60 67 42

Le Réseau d’Assistance aux Victimes d’Agression et de Discrimination (RAVAD), créé le 13 mai 2005 (Journal Officiel du 30 Juillet 2005 (création) et du 7 juin 2008 (modification) qui a pour Statuts, est une association qui assiste les victimes d’agressions et de discriminations, en particulier pour les agressions à raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. C’est un acteur du monde LGBT (Lesbien, Gay, Bi et Trans) qui lutte contre l’homophobie. Son président est Me Jean-Bernard Geoffroy.

Nos membres: ADHEOS (17), Fédération de l’Autre Cercle, Bi’Cause, Centre LGBT Côte d’Azur (06), Centre LGBT Vendée (67), Contact France, Comin-G, Coming Out (76), Collectif contre l’homophobie et pour l’égalité des droits, En Trans (59), Equinoxe (54), Fédération LGBT, GAGL45 – Centre LGBT+ d’Orléans (45), Homogène, Inter-LGBT (75), ISKIS – Centre LGBTI+ de Rennes (35), J’en Suis J’en Reste – Lille (59-62), Le Girofard (33), Les Bascos (64), Les Enfants Terribles (14), Les Flamands Roses (59), LGBT+66 (66), Nosig – Centre LGBT Nantes (44), Quazar – Centre LGBTI+ d’Angers et du Maine-et-Loire (49), Rainbow (Chalon-sur-Saône, 71), UEEH – Universités d’Été Euroméditerranéennes des Homosexualités, Shams-France, Fédération Total Respect

11/01/25 – 10 ans déjà : des attentats étaient perpétrés à Paris du 7 au 9 janvier 2015

10 ans déjà : des attentats étaient perpétrés à Paris du 7 au 9 janvier 2015, visant la rédaction du journal Charlie Hebdo, des policiers, des client·es et des salarié·es d’une supérette « Hyper Casher » provoquant la mort de dix-sept personnes et dix-huit blessés. Nos pensées vont à toutes les victimes et leurs familles.

Un édito de Jean-Bernard Geoffroy, président du RAVAD était publié dans la Newsletter du RAVAD au premier trimestre de l’année où il était posé la question « Mais, combien de marches des fiertés républicaines seront nécessaires pour que s’inscrivent dans les faits les valeurs de la République ? ».

Force est de constater qu’aujourd’hui, il nous faut encore défendre la liberté d’expression, le droit au blasphème et lutter plus que jamais contre le racisme, l’antisémitisme et les haines LGBT-phobes qui n’ont cessé de croître dans notre pays.

Voici un extrait  de l’édito :

« Notre pays a vécu une tragédie qui nous a intimé la nécessité de nous unir.

Le peuple marchait dimanche 11 janvier, les valeurs de la République : Liberté, Egalité, Fraternité, Laïcité, en étendard.

Nous étions Juifs, nous étions Charlie, nous étions un peuple épris des valeurs humanistes universelles, nous étions Musulmans, Chrétiens, Gays, Lesbiennes, Bisexuels, Trans, nous étions l’autre, puissions l’être encore ;

Mais, combien de marches des fiertés républicaines seront nécessaires pour que s’inscrivent dans les faits les valeurs de la République ?

La démocratie se vit par les libertés individuelles et publiques.

Au terrorisme, nous, citoyennes, citoyens, opposerons les armes de la liberté, notamment d’expression, pour laquelle nous nous sommes engagés depuis toujours, laissant aux pouvoirs publics, la mise en œuvre des réponses sécuritaires sans que pour autant celles-ci ne viennent à remettre en cause nos droits fondamentaux.

Robert Badinter rappelant : « ce n’est pas par des lois et des juridictions d’exception qu’on défend la liberté contre ses ennemis. ».

La liberté d’expression : une liberté fondamentale proclamée
par les Articles 10 et 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen :
« Article 10. – Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».
« Article 11. – La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ».
par l’Article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui dispose : « Toute personne a droit à la liberté d’expression … ».

Pour autant, la liberté d’expression ne peut être confondue avec la diffamation, l’injure ou la provocation à la haine à raison de l’origine, de l’orientation sexuelle, du handicap, du sexe….

L’Article 10-2 de la CEDH dispose : « L’exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la Loi, qui constituent des mesures nécessaires dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l’intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l’ordre ou à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui, pour empêcher la divulgation d’informations confidentielles ou pour garantir l’autorité ou l’impartialité du pouvoir judiciaire ».

La loi du 30 décembre 2004 incriminant et réprimant les propos diffamatoires, injurieux ou provoquant à la haine à raison de l’orientation sexuelle du handicap et du sexe au même titre que les discours antisémites et xénophobes ne vient en rien s’opposer à la liberté d’expression mais bien au contraire à la légitimer.

Nous nous lèverons encore pour défendre la liberté d’expression, telle la liberté de caricature… de même que pour le respect de la dignité des personnes notamment LGBT.

Y-a-t-il un jour d’après !

Espérons en des nuits étoilées, en des jours de paix !!! »

12/12/24 – Rapport 2024 de l’impact de la campagne santé sexuelle ciblée VIH de Shams France

Le RAVAD sera présent à la présentation du rapport sur l’impact de la campagne santé sexuelle ciblée dépistage VIH dans le département de la Seine-Saint-Denis le jeudi 12 décembre à 09H30 dans les locaux de la CPAM 93 par l’association SHAMS FRANCE, membre du RAVAD,

La présentation sera faite par Yacine DJEBELNOUAR, Cofondateur, président Shams-france, Rôle modèle LGBT+ 2020 (lauréat.e.s leaders LGBT+) autre cercle

22/11/24 – AG du RAVAD – Nous demandons au Premier Ministre actuel ou futur de faire de la lutte contre les LGBTQIA+phobies une grand cause nationale

Le RAVAD a tenu son Assemblée Générale ce vendredi 22 novembre.
A cette occasion, le bilan moral et rapport d’activités du Président ont été votés, ainsi que le rapport financier du Trésorier.

Voici en extrait l’introduction et la conclusion du rapport moral, rédigé par le Président Maître Jean-Bernard Geoffroy :

 

Chèr·e·s Ami·e·s,

En Iran, le samedi 2 novembre 2024, une femme résolue, les pieds nus, les cheveux au vent, dévêtue, a protesté devant l’université islamique Azad de Téhéran ainsi contre les violences de la police des mœurs, Incarnant comme Mahsa Jîna Amini, décédée le 16 septembre 2022 à Téhéran, le courage des femmes iraniennes contre l’oppression religieuse du régime théocratique après avoir été arrêtée elle aussi par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés ».

En Bulgarie, après la Russie, la Hongrie, le président, proche de Moscou, Roumen Radev, a promulgué le jeudi 15 août 2024, le décret permettant à la loi adoptée par le parlement le 7 août 2024 contre la soi-disant « propagande » LGBTQIA+ d’entrer en vigueur.

La planète recèle des pays dont les régimes sont dictatoriaux, autocratiques, théocratiques, autoritaires, qui affirment sans détour par leur législation, l’oppression des femmes et des minorités tels que les LGBTQIA+

Alors, défendons les principes qui font vivre nos démocraties.

En France, en cette période où l’état de droit est contesté, il nous faut rappeler sa définition et, par la même, notre attachement au respect de la hiérarchie des normes, l’égalité des sujets de droit et l’indépendance de la justice.

L’état de droit se définit comme un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit et à la nécessité de la conformité des règles, nous protégeant de l’arbitraire.

Cette notion doit être distinguée de celle de l’état du droit, le contenu du droit positif se transforme en permanence, souvent mu par les forces politiques, sociales, sociétales, contradictoires qui opposent les partisans de la liberté et les défenseurs des lois liberticides. Aux États-Unis, la Cour suprême a révoqué le droit à l’avortement par une décision en date du 24 juin 2022, laissant libres les États américains d’interdire l’IVG. Compte tenu de la montée des forces liberticides qui sont à l’œuvre dans nos démocraties. Il était urgent que le droit à l’avortement soit constitutionnalisé notamment en France.

La teneur de la Loi constitutionnelle n° 2024-200 du 8 mars 2024 relative à la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse est la suivante : « Après le dix-septième alinéa de l’article 34 de la Constitution, il est inséré un alinéa ainsi rédigé : La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat. »

Le 6 mars 2024 a été adopté la proposition de loi d’Hussein Bourgi portant réparation des personnes condamnées pour homosexualité entre 1945 et 1982 par l’Assemblée nationale à l’unanimité des présent·e·s en toute ses dispositions sauf les articles 2 et 5 et nous nous en félicitons (merci à Hussein).

Ladite proposition est en attente de transmission au Sénat et de mise à l’ordre du jour.
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16t0252_texte-adopte-seance

En France, nous avons fêté le 17 mai 2023, le 10ème anniversaire de la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, promulguée le 17 mai 2013. Les principes du mariage s’appliquent à tous les couples mariés quelle que soit leur orientation sexuelle grâce aux luttes des mouvements LGBTQIA+.

Durant les débats qui ont précédé son adoption le 23 avril 2013 par le parlement, de nombreux actes LGBTPHOBES ont été commis et pour certains condamnés.

Pour mémoire par jugement correctionnel du tribunal de Grande Instance d’Auxerre en date du 20 juin 2013 et confirmé par arrêt de la Cour d’Appel de Paris en date du 7 mai 2014, un conseiller municipal du Front National a été déclaré coupable des chefs de :

  • Violence à raison de l’orientation ou identité sexuelle suivie d’incapacité n’excédant pas 8 jours, faits commis le 16 février 2013 à Auxerre
  • Violence à raison de l’orientation ou identité sexuelle sans incapacité faits commis le 16 février 2013 à Auxerre
  • Provocation à la haine ou à la violence en raison du sexe par parole écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique, faits commis le 16 février 2013 à Auxerre

Les constitutions de partie civile des victimes personnes physiques et morales (Adhéos, le Collectif contre l’Homophobie et pour l’Egalité des Droits, Quazar) que j’ai eu l’honneur de représenter ont été jugées recevables et il leur a été alloué des dommages et intérêts. Mais ne nous y trompons pas, même si le droit positif pénalise les actes et discours de haine LGBTPHOBES, les violences n’ont pas cessé après l’adoption de la loi ouvrant le mariage aux couples et l’adoption aux personnes de même sexe, bien au contraire, celles-ci ne cessent de croître, se répétant jusqu’à désespérer notamment des politiques de prévention et de répression mises en œuvre dans le cadre des plans nationaux successifs pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ ; le dernier pour la période 2023- 2026 a été présenté le 10 juillet 2023

Lesdites violences verbales ou physiques sont commises quelque soit le lieu, dans le voisinage, sur le domaine public, mais aussi à l’école, dans les stades et sur internet.

Voici quelques exemples parmi tant d’actes délictueux, criminels et de discours de haine :

    • De nombreux guet-apens homophobes, des centaines d’agressions à l’encontre de gays, bisexuels, par l’intermédiaire d’applications dont celle de « coco » site qui a été fermé le 16 juillet 2024
    • Le 21 septembre 2024 à Mazamet, Paul, parce que gay, âgé de 17 ans, a été victime de violences en réunion à raison de son orientation sexuelle
    • Le 8 octobre 2024 à Pantin, Noam, parce que juif et gay, âgé de 22 ans, a été victime de tentative de viol et de vol en raison de l’orientation sexuelle et religieuse.
    • Le 19 octobre 2024, des chants homophobes étaient scandés lors du match de football entre le Paris-Saint-Germain – RC Strasbourg au Parc des Princes
    • Le 7 novembre 2024 a été organisé dans les établissements français, publics comme privés la journée de lutte contre le harcèlement scolaire, mise en place par l’Éducation nationale
    • Le Ravad a été saisi l’année dernière d’une situation de harcèlement scolaire à raison de l’orientation sexuelle dans un lycée, par la mère d’un élève qui avait porté plainte à l’encontre de l’auteur, lequel a été exclu temporairement pendant 8 jours par le conseil de discipline. En revanche, le procureur de la République du tribunal judiciaire compétent début octobre a notifié un avis de classement en opportunité des poursuites : « la procédure a permis d’établir que l’auteur des faits a commis une infraction. Une suite administrative a été ordonnée et paraît suffisante. Par conséquent, le procureur de la République n’envisage pas d’engager des poursuites pénales. »
    • Dernièrement, la mère de la meilleure amie d’un collégien transgenre nous a signalé la situation de harcèlement scolaire dont il était victime, sauf que les parents ne sont pas à ses côtés pour l’accompagner. Nous lui avons proposé d’aller rencontrer un de nos correspondants à Lille, sauf qu’à ce jour la démarche n’a pas eu lieu, et de saisir le Rectorat dans le même temps compte tenu de l’inertie des collèges.

Il ne suffit pas d’impulser des politiques publiques de lutte contre le harcèlement scolaire notamment à raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre, encore faut-il que les établissements scolaires les mettent en œuvre notamment par l’entremise du programme PHARE et que les professionnels soient formés.

Ne devrions-nous pas proposer, dans les années à venir, au Premier Ministre de faire de la lutte contre les LGBTQIA+PHOBIES une grande cause nationale ?

En attendant, malgré les pauvres dotations qui nous sont allouées par les pouvoirs publics chaque année, nous ne pouvons que réitérer, au nom de nos convictions humanistes, notre volonté de défendre en métropole, Dans les territoires et des départements ultra-marins, les victimes de discrimination et d’agression à raison de leur orientation sexuelle et de l’identité de genre mais aussi de leurs caractéristiques sexuelles, particulièrement lorsque ces victimes présentent des variations du développement sexuel (intersexes).

[…]

En conclusion,

cette année auront été fêtés le 30ème anniversaire de SOS Homophobie le 11 avril 2024 et le 25ème anniversaire de l’Inter-LGBT le 21 novembre 2024. Nous savons ce que nous devons à ces grandes associations qui ont participé activement à la transformation, notamment du droit en faveur des personnes LGBTQIA+, et nous exprimons notre gratitude à leurs militant·e·s.

Nous fêterons le 20ème anniversaire de la création du RAVAD en 2025. Nous savons fort bien que nous continuons ensemble à combattre contre les LGBTPHOBIES et pour les droits des personnes LGBTQIA+. Soyez remercié·e·s pour votre engagement sans faille au service de notre cause.

Me Jean-Bernard Geoffroy
Président du RAVAD

20/10/24 – période de congés novembre 2024

Pendant la période de congés, du 1er au 7 novembre, nous n’assurerons pas de permanence téléphonique.

En cas d’extrême urgence, il y aura lieu de nous adresser un email à l’adresse suivante : urgence@ravad.org auquel nous répondrons.

Nous vous rappelons que hors période de congés tout appel doit être confirmé par un email sauf urgence absolue.

Merci de votre compréhension.

 

23/09/24 – Le RAVAD soutien le Manifeste pour la Journée internationale de la visibilité bi+ 2024

Le RAVAD avait signé la tribune de Bi’Cause du 23 septembre 2022 soutenant la journée internationale de visibilité bi+ (JIB) et soutient le Manifeste ci-dessous :

Journée internationale de la visibilité bi+ 2024
Manifeste

Nous, personnes bipan ou en questionnement, que nous soyons trans, non-binaires, cis, racisées ou non, ace, en couple, célibataires, monogames, polyamoureuses, handicapées ou valides, nous revendiquons notre fierté d’être nous-mêmes, membres de la communauté bi/pansexuelle, notre fierté d’exister sans devoir cacher une part de nous-mêmes et sans être effacées par celleux qui nous voudraient dans la norme.

Pourquoi en 2024 devons-nous encore visibiliser nos existences Bi+ ?

Nous sommes réuni.es lors de cette journée, nous pouvons nous voir et nous reconnaître. Mais la plupart du temps, la bisexualité est partout et nulle part à la fois, sans espace, sans visibilité, sans pouvoir. Toujours présumée autre chose qu’elle-même, toujours rabattue sur ce qu’elle n’est pas. Ce système qui nous efface s’appelle le monosexisme. Il désigne l’ensemble de préjugés selon lesquels on ne peut aimer qu’un seul genre, qu’on est, soit hétéro, soit gay, soit lesbienne. Il s’inscrit plus largement dans l’imposition d’une binarité sexuelle et de genre. Les institutions maintiennent ces préjugés avec force. Nous, les bis et les pans, on est toujours un peu trop queer pour une société hétéro-sexiste, un peu trop hétéros pour encore trop de gays et de lesbiennes. Nous naviguons entre discriminations, fétichisations et invisibilisations dans les milieux hétéros, et exclusion de certains milieux gays et lesbiens.

Alors clamons haut et fort que la bisexualité n’est pas une phase, qu’elle n’est pas une mode, qu’elle n’est pas un fantasme hétéro, qu’elle n’est pas une honte de son homosexualité. La bisexualité est là sous vos yeux depuis toujours, malgré les dénégations. Mais elle est invisibilisée par les croyances selon lesquelles on ne peut être attiré.e que par un genre dans sa vie. Dans les années 90, les militant.es bisexuel.les ont dû revendiquer ce droit à la visibilité en même temps que les militant.es trans au sein de la communauté queer, pour que les lettres B et T soient ajoutées au sigle LGBT. Aujourd’hui, des militant.es effacent encore la bisexualité en utilisant de manière excluante le sigle TPG (TransPédéGouine).

Cette invisibilisation n’est pas anodine : elle nous détruit en nous isolant les un.es des autres. Statistiquement, les bipans ont les taux les plus élevés de dépression et d’anxiété de la communauté LGB. En tant que personnes bi+, nous sommes moins payé.es, plus victimes de violences physiques et sexuelles, quel que soit notre genre, et d’autant plus pour celleux d’entre nous qui ont soi- disant le privilège d’être dans des relations présumées hétérosexuelles. .

En France, trop de demandeur.euses d’asile bipan ne sont pas reconnu.es en danger pour leur orientation sexuelle et sont renvoyé.es dans des pays où iels peuvent risquer la mort. Ces discriminations sont d’autant plus importantes pour celleux parmi nous qui sont trans, qui sont racisé.es, qui sont pauvres ou handicapé.es.

Ainsi, dans un contexte d’aggravation des logiques réactionnaires, répressives, capitalistes, où les inégalités sociales et l’inflation s’accentuent, où le désastre écologique a déjà lieu et où des génocides sont commis, beaucoup parmi nous sont de plus en plus vulnérables. Avec la montée en puissance des idées racistes, fascistes, antisémites, LGBTphobes et anti-féministes, nos solidarités bisexuelles et plus largement LGBTQIA+ doivent se renforcer pour ne laisser aucun.e d’entre nous derrière, et pour qu’aucune idée transphobe , putophobe , sérophobe , raciste , sexiste , validiste, etc., ne viennent détruire nos solidarités. Sans le soutien de toutes les communautés, les bisexuel.les sont isolé.es et courent d’autant plus de risque pour leur santé et leur sécurité.

La bisexualité est essentielle à une véritable révolution queer pour détruire les hiérarchies de genre et de sexualité. La bisexualité que nous défendons est politique. Elle est une remise en question radicale de l’hétéropatriarcat et du mythe de la binarité de genre. Elle est un appel à s’aimer dans la pluralité, à faire communauté entre queer, et même à faire famille autrement. Elle est un appel à cultiver nos solidarités et à mutualiser nos ressources pour combattre les logiques individualistes mortifères qui nous dressent les un.es contre les autres au sein d’une société capitaliste. Elle est un appel à jouir et à nous aimer sans entrave et sans domination, sans honte et sans contrainte.

Nous voulons que la bisexualité soit une ouverture à la remise en cause de toutes les oppressions, racistes, xénophobes, validistes, spécistes, sexistes, et contre les violences sexuelles et incestueuses. Notre bisexualité est un appel à la fluidité sexuelle, à la liberté d’exister dans la diversité, au droit d’essayer, au droit de changer d’avis, au droit de refuser de choisir. Notre bisexualité se veut féministe, elle un appel à ne plus hiérarchiser les personnes en fonction du genre, mais à aimer à l’encontre du patriarcat et des catégories qui divisent et conditionnent nos désirs.

Notre bisexualité est un appel à aimer tous les corps, et surtout les corps qui n’entrent pas dans les normes, en commençant par le nôtre. Elle est un appel à aimer dans le respect de l’intégrité et du consentement de chacun.es, avec ou sans sexualité, et aussi un appel à cultiver nos amitiés.

Nous formons une communauté bi/pansexuelle qui grandit de jour en jour et dont nous sommes si fièr.es de faire partie. Dans un contexte politique dangereux, où l’extrême droite est de plus en plus forte, où le choix des urnes n’est pas respecté, en cette rentrée, nous voulons que nos colères et nos désespoirs se transforment en fierté, en détermination, en révolution !

Revendications

Nous, le collectif BI PAN Paris, l’association Bi’Cause et le collectif les Bisextiles, voulons : – La formation des magistrats concernant la situation des bipans devant la justice et notamment des demandeur.euses d’asile bisexuel.les et pansexuel.les.

  • La réelle mise en place de séances d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, et une éducation au consentement à tous les niveaux scolaires, avec des moyens humains et matériels dédiés et incluant la panbisexualité.
  • Des ressources et des espaces pour la santé sexuelle et la santé mentale des bipans sur tout le territoire.
  • Une meilleure représentation des bipans dans les productions culturelles et la lutte contre les stéréotypes et la fétichisation sexuelle des bipans.
  • L’inclusion des bipans dans les espaces queer sans mettre en doute leur sexualité ou les catégoriser comme seulement allié.es, la sensibilisation des espaces queers à la biphobie.
  • La traduction en français d’études scientifiques et d’essais indispensables à la culture bipan.
  • La réalisation d’études scientifiques spécifiques au public bipan, sur leur santé sexuelle, leur santé mentale, l’impact de l’invisibilisation, et leur diffusion au grand public.

 

Présentation rapide des collectifs organisateurs

Collectif BIPAN PARIS

Nous sommes un collectif féministe, queer, intersectionnel, sex worker & trans inclusif, antiraciste, antivalidiste et allié décolonial, créé en février 2023 pour développer la communauté des personnes bipan et en questionnement en IDF. Nous proposons des espaces de parole et de politisation pour les personnes BiPan et en questionnement.

Association Bi’Cause

Association Bi, Pan et +, fondée en mai 1997, elle est une association à vocation nationale, développant les relations inter-associatives, ayant comme objectifs la convivialité, la santé sexuelle et communautaire, le plaidoyer auprès des institutions ; elle a sorti avec 4 autres associations le rapport d’enquête sur la biphobie et la panphobie.

Collectif les BiSextiles

Les BiSextiles est un collectif organisant principalement des soirées privées avec libre sexualité, qui se déroulent en non- mixité choisie, ouvertes aux personnes bisexuelles ou pansexuelles, sans distinction de genre. Il s’agit d’un espace queer que nous voulons safe et sans biphobie, où chacun.e sera libre d’explorer sa sexualité et sa sensualité à son rythme, sans jugement. Les BiSextiles offrent un cadre bienveillant centré sur des valeurs féministes, où se rassembler et faire communauté entre personnes bi et pan. À ce jour, nous sommes 6 personnes au sein du collectif des BiSextiles à organiser bénévolement ces soirées.

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19/08/24 – LE RAVAD SIGNE UNE CONVENTION DE PARTENARIAT AVEC FRANCE VICTIMES 78

Le RAVAD, qui est une association dont l’objet social est de « soutenir et défendre les victimes d’agressions et de discriminations à raison de leur orientation sexuelle (vraie ou supposée), de leur identité de genre ou de leur état de santé, de leurs caractéristiques sexuelles, particulièrement lorsque ces victimes présentent des variations du développement sexuel (intersexes) en leur apportant une aide psychologique, morale, juridique, judiciaire ou autres« 

et France Victimes 78, agréée par le Ministère de la Justice, qui « développe une intervention spécifique auprès des victimes d’infraction pénale et de catastrophes naturelles, intervention conjuguant accompagnement juridique et soutien psychologique » ont signé une convention de partenariat ce 19 Août 2024.

Ladite convention a pour objet de :

  • Créer un parcours pour faciliter l’orientation des victimes accompagnées par le RAVAD et France Victimes 78.
  • Renforcer la prise en charge des victimes d’agressions et de discriminations en raison notamment de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre, de l’état de santé et de leur intersexuation résidant dans les Yvelines.

01/08/2024 – Appel aux dons pour le RAVAD

Le RAVAD étant reconnu association reconnue d’intérêt général depuis le 21 février 2014, le don ouvre droit à une réduction fiscale de 66%. Un reçu fiscal est délivré.
 
Le RAVAD a pour objet de « soutenir et défendre les victimes d’agressions et de discriminations à raison de leur orientation sexuelle (vraie ou supposée), de leur identité de genre ou de leur état de santé, de leurs caractéristiques sexuelles, particulièrement lorsque ces victimes présentent des variations du développement sexuel (intersexes) en leur apportant une aide psychologique, morale, juridique, judiciaire ou autres » ne cesse de voir le nombre de ses associations adhérentes à jour de cotisation augmenter (27), et force est de constater que le nombre de saisines augmente régulièrement chaque année, pour exemple : 142 l’année 2022, 186 l’année 2023, 114 l’année 2024 à date du courrier.
 
A cet effet, nous devons accroitre nos moyens afin de répondre à la croissance des sollicitations des victimes d’agressions et de discriminations liées à l’orientation sexuelle, l’identité de genre, l’état de santé, notamment dans le monde du travail.
 
Vous avez la possibilité de réaliser une donation au RAVAD :
  • Par Carte Bleue (CB),
    via le service de paiements sécurisés Paypal. PayPal – la solution de paiement en ligne la plus simple et la plus sécurisée !

  • Par chèque,
    en mettant à l’ordre du RAVAD et en l’envoyant par voie postale à : « RAVAD, c/o Centre LGBT Paris IdF 63 rue Beaubourg 75003 Paris »
  • Par prélèvement automatique
    envoyez un email à urgence@ravad.org afin que nous vous fassions parvenir le formulaire de prélèvement et de nous le retourner complété avec un RIB. Vous choisissez le montant et la périodicité de votre don. Votre compte bancaire est prélevé automatiquement le 10 du mois. Nous nous chargeons de toutes les démarches avec votre banque.