RAVAD – communiqué de presse 26/04 – Notre devoir de mémoire en cette journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation
La loi du 14 avril 1954 avait institué une Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation le dernier dimanche d’avril. Cette année en raison des circonstances liées à la pandémie, seule Mme Darrieussecq, Secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, déposera une gerbe au Mémorial de la Shoah et au Mémorial des martyrs de la Déportation.
Il est vrai qu’en métropole et dans les territoires et départements ultramarins sont organisées des cérémonies qui tiendront compte elles aussi des circonstances que nous subissons.
Nous ne pouvons être certain du « jour d’après », en revanche nous ne devons pas, pour la sauvegarde de l’humanité, vouer à l’oubli « l’avant » qui nous renvoie au souvenir tragique de la Shoah, des 6 millions de juifs exterminés dans les camps de la mort.
Nous n’oublierons jamais les enfants, les femmes, les hommes qui furent exterminé·e·s, marqué·e·s du sort de leur identité.
Le lien à notre Histoire est le passé des autres, de tous les autres qui nous regardent en notre humanité.
Tardivement fut reconnue par les plus hautes autorités françaises la déportation des homosexuels parce qu’ils étaient homosexuels:
Le 24 avril 2005 lors d’une cérémonie sur le Parvis des Droits de l’Homme, le Président de la République Jacques Chirac déclarait : « En Allemagne, mais aussi sur notre territoire, celles et ceux que leur vie personnelle distinguait, je pense aux homosexuels, étaient poursuivis, arrêtés et déportés. »
Le 26 avril 2015 le Président de la République François Hollande déclarait au camp de concentration de Natzweiler-Struthof : « Des homosexuels [furent] déportés parce qu’ils étaient homosexuels. »
L’exigence du souvenir portée par des associations LGBT+ comme le Mémorial de la Déportation Homosexuelle (MDH) fut décisive dans cette reconnaissance.
J’ai le souvenir inoubliable de mon recueillement le jeudi 13 novembre 2014 au musée de Yad Vashem situé à Jérusalem, à la mémoire des victimes juives de la Shoah perpétrée par les nazis.
J’ai le souvenir ineffaçable des visages des enfants du mémorial qui leur est consacré.
Œuvrons pour que jamais le souvenir tragique ne s’efface de nos mémoire, quelles que soient les circonstances.
Pour le RAVAD,
Maître Jean-Bernard GEOFFROY
Avocat Président
06 07 60 67 42
Référence : communiqué de presse du du 26/04/2020 : https://deportation-homosexuelle.blogspot.com/2020/04/260420-journee-nationale-du-souvenir-de.html